Quand on pense à la pénibilité au travail, on pense souvent à des métiers qui sont très exigeants sur le plan physique : usinage, artisanat, travaux publics... Pourtant, si on sort de ces stéréotypes, il existe de nombreuses formes de pénibilité, trop souvent méconnues. C'est contre ce phénomène protéiforme et néfaste aussi bien pour les employés que pour les employeurs que le
compte pénibilité entend lutter.
Une donnée qui concerne tous les corps de métier
Il n'existe aucun métier au monde qui n'inflige aucune forme de pénibilité à celui qui l'exerce. Il y a bien sûr tous les métiers éreintants sur le plan physique, qui pèsent au fil des ans sur le dos et sur les membres des travailleurs. Ces risques-là sont connus et protégés depuis des décennies. Parmi les secteurs d'activité qui sont généralement considérés comme les plus pénibles, on retrouve souvent ceux qui sont les plus négligés par leurs employeurs, comme par exemple les femmes de ménages, les infirmières, les ambulanciers, mais aussi tous les métiers liés aux secteurs du BTP, de l'agriculture, de la restauration ou de l'hôtellerie. En plus des horaires variables et souvent étendus, ce sont des métiers difficiles qui sont rarement reconnus à leur juste valeur. Mais la définition et la prise en compte des
risques psychosociaux en entreprise est quant à elle beaucoup plus récente. Moins visible par essence, elle ne fait toutefois pas moins de ravages dans les organismes. Le stress, la pression, les risques de harcèlement, l'exposition au conflit et à une clientèle parfois très exigeante, le manque de reconnaissance sociale... Tous ces facteurs entrent en compte au moment de calculer la pénibilité d'un métier en particulier. Heureusement, pour vous aider à y voir plus clair en tant qu'employeur ou qu'employé, certains sites comme
www.aviseconseil.com reprennent les points essentiels de cette notion et peuvent vous proposer des devis.
Une obligation au regard de la loi sous peine de sanctions
Chaque employeur a pour obligation d'ouvrir un compte C2P pour ses employés. Cela permet d'évaluer avec précision les risques psychosociaux en entreprise encourus par les salariés, mais aussi de pouvoir justifier l'absence de risque et de pénibilité le cas échéant. Les contrôles effectués sont fréquents. Cette obligation est en vigueur depuis 2015, et concerne tous les salariés du
secteur privé qui disposent d'un contrat de travail d'une durée minimum d'un mois, et qui sont exposés à des facteurs de risques plus ou moins intenses et plus ou moins longs. Parmi ces facteurs de risques, on dénombre par exemple les postures pénibles potentiellement contraignantes pour le corps, le transport manuel de charges plus ou moins lourdes, le travail de nuit, l'exposition à des bruits ou à des températures extrêmes, la répétition des tâches sur son lieu de travail, l'exposition à des produits chimiques qui peuvent être nocifs pour l'organisme... Chaque employeur concerné doit effectuer une analyse rigoureuse de ces risques, sinon il s'expose à des sanctions financières qui auront pour but de réparer le préjudice subi par ses employés qui auront été lésés. Dans le cas précis d'une omission, l'entreprise et ses dirigeants seront condamnés à payer pour chaque salarié une somme pouvant atteindre la moitié du plafond mensuel prévu par la sécurité sociale.
Les différents objectifs du C2P
Le C2P a de nombreux objectifs qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser à première vue, ne vont pas exclusivement dans le sens des employés. Bien évidemment, l'objectif premier est de limiter les risques psychosociaux en entreprise encourus par les employés afin de les protéger et de préserver leur santé dans leur vie professionnelle quotidienne. Mais les dirigeants des entreprises qui jouent le jeu ont aussi des avantages à en tirer. Au-delà de la simple obligation légale, la
prévention des risques au travail a un enjeu sur le plan du management, puisque des employés épanouis deviendront plus efficaces et productifs. En outre, en cas de litige, l'entreprise sera protégée si le C2P a été sérieusement réalisé.